Il y a 7ans, je venais de me réinstaller en Martinique ou presque, j’avais encore le feu sacré et une envie brut de partager ce que je voyais, ce que je découvrais ou redécouvrais de mon île et ce qui me choquait.
La rivière du prêcheur était sortie de son lit… A l’époque on nous parlait pas de Lahar, en tout cas je n’en ai pas le souvenir, on nous disait que la rivière était une des rares, avec la rivière du Carbet à être à crue torrentielle.
En cherchant très rapidement, je suis tombé sur ce document qui aura le mérite de renseigner les plus curieux d’entre nous sur le principe des crues.
Mais au dela de la technique, ce que j'ai vu hier m'a fait voyager dans le temps...
Aujourd’hui le lahar est sur toutes les langues, la pouzzolane, contenue dans les débris volcanique est l’une des matières premières utilisées dans le ciment. le matériau est donc une manne pour les entrepreneurs du bâtiments. Il semble que les transporteurs paye une taxe à l’état pour le retrait du matériau mais qu’en tire la petite commune du prêcheur ? Une petite ristourne ne serait elle pas bienvenue ? Mais ça c'est une autre histoire, un boulot de journaliste peut être de creuser ces questions... loin de moi cette idée :-)
Revenons à nos moutons...
Alors laves torrentielles ou laves volcaniques, le phénomène est devenue l’attraction numéro 1 du prêcheur en ce moment. Au retour de la plage, les touristes et les habitants se mêlent, s’arrêtent pour déguster un sorbet coco en profitant de la vue qu’offre le nouveau pont majestueux du prêcheur.
J’ai la chance d’avoir mes racines (ma famille) implantées dans cette terre volcanique et en écoutant les histoires de ceux qui vivent encore au prêcheur, il semblerait que contrairement à ce que les journaux nous renvoient de vent de panique, le lahar soit aussi devenu, une attraction pour les habitants… résilience oblige, on en rigole, on sort voir les gros cailloux qui flottent lorsque la sirène raisonne dans la cité même au milieu de la nuit. Alors un petit ajustement de la sirène serait peut être le bienvenu, pour que le jour ou le danger sera vraiment présent, les habitants en prennent la mesure plutôt que d’aller voir ce qui se passe...
Il y a 7ans la nature a dévasté le pont du prêcheur, de l'iceberg, j'ai retrouvé deux albums... après la pluie et nouvelle vague sur ma page Facebook.
La nature est toujours la maitresse à bord de ce grand vaisseau spacial qu'est notre chère planète bleue. L’homme, de son côté a retrouvé la voie, il a rehaussé le pont, les abîmes sont de nouveau reliés à la commune mais la nature est puissante, et un champ de bombes volcaniques est posé la en amont des habitations. Que se passera t’il si un autre flanc de montagne s’effondre?
Peut être devrait t’on toujours se poser la question de la juste mesure des choses… mais en attendant je vous laisse avec quelques images d'une petite virée qui me rappelle que l'image sert aussi a partager un indiscible...